📄 Facturation électronique : faut-il encore attendre ou faut-il s’y préparer ?
La facturation électronique, on en parle depuis des mois, voire des années, mais le sujet reste encore flou pour de nombreux dirigeants de TPE et PME. Et pour cause : les annonces officielles ont souvent été suivies de reports jusqu’à récemment. Une discussion à l’Assemblée nationale début avril a relancé le débat : faut-il repousser, une fois de plus, l’entrée en vigueur du dispositif ?
👉 Pourquoi un nouveau report a été envisagé ?
Les députés ont évoqué la possibilité d’un décalage pour répondre aux inquiétudes exprimées par les fédérations professionnelles, notamment sur la défection de la solution de plateforme d’intermédiation publique, censée proposer un service gratuit aux entreprises, ou sur la complexité des choix technologiques à effectuer, en particulier pour les plus petites structures.
Dans la mesure où repousser la date de mise en œuvre n’aurait strictement rien changé aux inquiétudes évoquées, la solution la plus logique était le maintien du calendrier. De fait, le débat n’a pas abouti à un nouveau report. L’Assemblée nationale a donc confirmé le calendrier publié par la Direction générale des Finances publiques fin 2023.
📆 Rappel du calendrier de déploiement de la facturation électronique :
- 1er septembre 2026 : obligation d’émettre des factures électroniques pour les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire.
- 1er septembre 2027 : obligation généralisée pour toutes les entreprises, y compris les TPE et PME, d’émettre et de recevoir les factures sous format électronique.
Si ce calendrier semble exonérer les TPE et PME jusqu’en 2027, Il est important de noter que la réception des factures électroniques dès septembre 2026 ne dépend pas de la taille de l’entreprise mais des caractéristiques de ses fournisseurs. Ainsi, prenons l’exemple d’une PME qui travaille avec Orange. En tant que très grande entreprise, celle-ci devra dès septembre 2026 envoyer ses factures au format électronique à tous ses clients. Votre entreprise devra donc être en mesure de les recevoir sous ce format, même si elle n’est pas encore tenue de les émettre elle-même. Il faudra donc dès 2026 disposer d’une solution compatible avec les flux de facturation électronique.
💡 Le choix stratégique de la PDP : un enjeu majeur
Au cœur du nouveau système se trouve la PDP : Plateforme de Dématérialisation Partenaire. Il s’agit d’un prestataire privé agréé par l’administration, qui jouera un rôle clé dans le traitement et la transmission des factures électroniques entre les clients, les fournisseurs et l’administration fiscale.
Avec des dizaines de PDP en cours d’immatriculation, le choix ne sera pas simple. Voici quelques critères pour orienter votre décision même si le premier conseil que nous avons à vous donner est de vous tourner vers votre expert-comptable qui sera concerné au premier chef par ces évolutions et ce dès 2026 également :
- Compatibilité avec votre logiciel comptable : la solution doit pouvoir s’intégrer facilement à vos outils existants.
- Niveau d’accompagnement : privilégiez les PDP qui proposent une vraie assistance à la mise en œuvre, avec des interlocuteurs dédiés et une approche pédagogique.
- Conformité technique et réglementaire : assurez-vous que le prestataire est en cours de labellisation officielle par l’administration fiscale. A priori cela il devrait pas y avoir de surprises mais il vaut mieux vérifier…
- Sécurité et confidentialité des données : la PDP sera un point de passage de données sensibles. Vérifiez les garanties présentées sur la confidentialité et la sécurité des données : hébergement en France ou en Europe, certifications mises en avant par la PDP, etc.
- Tarification transparente : évitez les mauvaises surprises avec une offre claire et adaptée à votre volume de facturation. Assurez-vous que la tarification tient compte de la période où vous ne serez que receveur de factures électroniques.
- Dernier et certainement le moindre point à analyser : Evaluer quelles possibilités d’accès aux données véhiculées à travers le format de facturation électronique offre la PDP : Le format FactureX véhicule une grande quantité de données directement liées au fonctionnement de votre entreprise. Une vision minimaliste de la facturation électronique est de n’y voir qu’une dématérialisation plus poussée des processus achats et ventes. La vision la plus valorisante pour l’entreprise est d’y voir le moyen d’analyser un ensemble très large de données qui vous permettront de mieux comprendre et piloter l’activité de votre entreprise. Cette dimension est clé, les données véhiculées sont les vôtres, il faut les exploiter.
🎯 En résumé
Même si l’obligation d’émettre des factures électroniques n’arrive qu’en 2027 pour les TPE et PME, l’obligation de réception dès 2026 impose de se préparer dès maintenant. Et cela passe par des choix structurants : comprendre les flux, anticiper l’évolution de vos relations fournisseurs et clients, et surtout, choisir une PDP adaptée à vos besoins.
Il serait dangereux et regrettable de n’envisager la facturation électronique que comme le passage à une dématérialisation plus aboutie. Cette évolution va entrainer nécessairement une transformation en profondeur de vos processus administratifs. Elle offre également de nouvelles possibilités d’analyse et de compréhension de votre activité. Et comme toute transformation, cette évolution peut être subie… ou anticipée.
Si vous souhaitez aborder cette transition en toute sérénité, commencez par en parler à votre expert-comptable. Ensuite, vous pourrez solliciter SPHERE PME pour vous aider à y voir plus clair, à faire les bons choix et à profiter pleinement de tout ce que peut apporter cette évolution. Tout ceci, évidemment, en tenant compte de la réalité de votre entreprise.
SPHERE PME vous accompagne sur le chemin de la performance durable.
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